Le métier de nez est associé la plupart du temps avec celui de parfumeur. Il est capable d’analyser la fragrance d’un produit et d’en évaluer la qualité. Il ajoute les senteurs une à une, combine les essences et les concentrés naturels de fleurs et en définit les dominantes.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, mélanger les odeurs est un processus scientifique complexe : une goutte en plus ou en moins peut modifier complètement l’odeur de l’élixir et en détruire ses effets !
D’ailleurs, des études supérieures requises en Chimie, prolongées par 10 ans d’entrainement, sont en général nécessaires pour en être un professionnel.
En France, le pays de la Parfumerie de luxe par excellence, des études de Bac+5 à l’ISIPCA (Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l'aromatique alimentaire - Versailles) et l’École supérieure du Parfum (Paris et Grasse) sont accessibles en post-bac ou après une licence de chimie ou biochimie.
Loin d'être une profession commune, être nez n'est pas à la portée de tous, pour preuve qu’ils ne seraient environ que 300 dans le monde. Ces derniers analysent les fragrances et signent aujourd'hui des œuvres, toujours plus élaborées et plus captivantes, capables de nous emmener dans un univers féérique.
Le nez est amené à reconnaitre plus de 5 000 odeurs différentes. Au-delà de les identifier, il se doit surtout de les mémoriser. La parfumerie explore donc ce large panel pour nous livrer des compositions naturelles ou artificielles toujours plus élaborées.
Le nez est surtout connu pour être le professionnel qui crée les parfums. Il travaille au sein de parfumeries de luxe ou encore pour les PME productrices de matières premières naturelles (fleurs) et synthétiques (chimie).
Toutefois, la parfumerie de luxe ne constitue pas le seul domaine d’intervention pour ce professionnel.
Gel douche, produits de beauté, détergents, yaourt aromatisé… tous les produits parfumés du quotidien ont été le fruit du travail d’un nez travaillant alors pour l’industrie alimentaire et chimique.
De par la complexité de cette spécialité, être nez de s’avère pas être un simple métier. Il s’agit d’une vocation et d’un art très prestigieux.
En effet, pour réussir ce métier, il faut se garnir de :
Créativité et imagination : tel un artiste, le nez doit faire appel à son imagination, sa sensibilité, ses émotions, ses expériences olfactives pour créer une fragrance.
Curiosité : le créateur de parfum doit être curieux de toutes les modes, de toutes les tendances. Humer l’air du temps peut l’aider à créer des tendances olfactives.
Mémoire : il n’est pas nécessaire d’avoir des qualités olfactives supérieures pour devenir nez. Ce métier s’apprend surtout grâce à un entraînement long et constant pour assimiler les odeurs et se souvenir de milliers de senteurs.
Précision et patience : il faut des années et des années pour mémoriser et réussir à identifier les très nombreux parfums (10 ans en moyenne).
Certains professionnels affirment qu’être nez n’exige forcément pas d’avoir un nez exceptionnel, qu’on bâtit notre mémoire olfactive entre 0 et 18 ans et, qu’à la base, nous avons tous la même capacité de détection.
Ils ajoutent que nos choix futurs pour les parfums et la nourriture ne se basent que sur nos expériences durant l'enfance.
En effet, l'art de maîtriser les proportions dans la formulation d'un parfum ne serait autre qu’un défi purement philosophique et technique, permettant à la magie d’opérer.
S’inspirer de la peinture, de la nature, des voyages ou même de la gastronomie… tous les sens devraient rester en alerte pour produire ce bijou volatil, qu’est le Parfum.